Photos Japon II
Avant de continuer nos récits sur le Japon, nous tenons à préciser que ce que nous écrivons est subjectif, il s’agit de nos perceptions qui peuvent certainement être contredites, voire fausses. Le Japon est un pays complexe et nous sommes loin, en quelques semaines passées ici, d’avoir percé tous ses mystères et codes. Il faut certainement des dizaines d’années et une grande humilité pour essayer de comprendre ce pays qui évolue également beaucoup.
Rentrés le 20 au soir à Sakai, nous avons retrouvé François et Quitterie, une de mes cousines qui a la chance de faire un stage de 4 mois auprès d’une styliste japonaise. Pour la journée du 21 septembre, fête de Matthieu, nous avions choisi une belle destination : Nara. Nara est la 1ère capitale du Japon et fut une des plus belles villes d’Asie, entourée de collines boisées, de temples et parcs. Une journée suffit pour en faire le tour, avec pas mal de kilomètres dans les jambes quand même pour rallier les sites. Matthieu estime à 12 km notre marche, pas mal par 30° ! A savoir que cet été est le plus chaud au Japon depuis 100 ans mais nous sommes plutôt habitués. On commence à avoir froid quand il ne fait « que » 25°…et le temps s’est un peu refroidi fin septembre au Japon.
Niveau visites, nous avons vu :
> Le Temple Todai-ji : 1er monument au Japon qui nous impressionne vraiment, surtout après ceux vus en Chine. Le site est composé d’un grand temple, de temples secondaires, de salles et de pagodes. Le temple principal avec ses petites « cornes » dorées est très beau et immense bien qu’il n’atteigne que les deux tiers de sa taille originale ! Il reste néanmoins le bâtiment de bois le plus grand au monde et abrite une énorme statue du Grand Bouddha Vairocana en bronze datant de 752. A voir.
> Le Parc de Nara, d’une taille de 525 ha abrite la majeure partie des temples et les daims, qui, comme à Miyajima, se promène en liberté. Cela nous a moins étonné comme nous l’avions déjà expérimenté dans une moindre mesure. Nous avons parcouru le joli chemin des lanternes (env. 3’000 en bronze ou pierre) pour arriver au Grand Sanctuaire de Kasuga. Il s’agit du site shintoïste le plus connu et photographié mais décidemment, nous n’accrochons que moyennement avec le style shinto : des temples avec tatamis ultrasimples pour lesquels il faut tout de même payer plus de 5€ l’entrée par personne. Nous trouvons qu’en voir un suffit et décidons de ne plus en visiter.
> Au hasard d’une rue, nous avons vu que l’entrée était gratuite pour les étrangers (sympa pour les japonais !) pour le jardin Yoshikien, méconnu, non cité dans les guides certainement comme il se trouve à côté du Jardin Isui-en. Un joli jardin.
> Puis balade dans les jolies ruelles du quartier de Naramachi qui abrite des maisons de marchands traditionnelles de plein pied.
Pour Osaka, nous n’avions programmé qu’une journée ce qui est assez peu. Il fallait donc faire des choix et suite aux conseils de mon père et de François, nous avons choisi le Parc de l’Expo’ 70 où se trouve le Musée national d’Ethnographie puis une promenade le soir entre Shinsaibashi et Namba, dans les rues animées. Notre curiosité à l’égard du Parc de l’Expo’70 était grande comme nous venions d’aller à l’Expo 2010 de Shanghai ! C’était un peu un « retour vers le passé » ! Le Japon a fait à cette période ce que la Chine a entrepris ces deux dernières années avec les JO et l’Expo (Tokyo ’64, Osaka ’70). Quelle avance ! Dans le Parc, il reste une jolie tour rigolote, la Sun tower haute de 70m. Il y a également de beaux jardins japonais proches du Musée national d’Ethnographie qu’avait tant aimé mon père. Il nous a beaucoup intéressé, nous y avons passé quasiment 3 heures muni de notre « playstation portable » qui nous donnait des indications. Musée ludique et interactif, nous avons aussi joué avec des instruments de musique ou écouté un livre en russe ! Matthieu a été fasciné par la partie Océanie avec ses superbes masques, j’ai souvent été attirée par tous les costumes et étoffes typiques et flamboyants. Quelle source d’inspiration si on s’intéresse à l’art ethnique ! Pour les courageux (et les intéressés), nous ajoutons une galerie de photos dense sur les pièces de ce musée. Encore de beaux spécimens ! Puis soirée avec Quitterie et François où nous avons dégusté des spécialités japonaises (tempura, aubergines farcies, salade de betterave, etc.).
Kyoto :
Nos attentes à l’égard de Kyoto étaient grandes comme la ville abrite, après Rome (ville préférée de Matthieu), le plus de sites classés au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Cependant, comme à Rome, les touristes sont très nombreux ce qui enlève du charme aux sites visités. Kyoto recèle de très nombreux temples, qui sont un peu éparpillés, un choix s’impose pour en visiter une sélection. La visite de la ville reste néanmoins très intéressante et agréable si l’on choisit d’y séjourner quelques jours (3-4 par ex.). Il ne faut pas hésiter à quitter les rues très touristiques pour plus apprécier Gion, le quartier traditionnel des geishas.
Niveau visites :
> Le quartier de Gion et les rues pavées de Sannenzaka : de jolies ruelles bien propres avec un peu trop de boutiques de souvenirs et de fausses geishas (il est possible de louer des costumes et des touristes asiatiques, bof comme ils n’ont ni le style ni les codes…). Le Parc de Maruyama est joli et mène à des temples. La visite du Temple Kiyomizu-dera, institution à Kyoto nous a un peu déçu : temple 3*, il est surtout intéressant pour les piliers en bois sur lesquels il repose. L’immense foule, pourtant un mercredi, nous a gâché la visite. Dans Gion, vers la rue Shinbashi, il y a des petites ruelles très mignonnes, comme dans notre imaginaire, autour d’un joli canal.
> Influencés par la météo (=pluie), nous avons passé une journée à visiter des sites couverts : le marché de nourriture Nishiki, très soigné, les arcades Teramachi avec de nombreux magasins et pas mal de km à pieds pour atteindre le Kyoto Handicraft Center. Nous pensions y trouver de beaux souvenirs et n’avons pas aimé l’endroit qui propose à la fois des magnets de nigiri crevette et des peintures anciennes très chères. Toujours pas un article acheté bien que l’envie soit là… ! On attend finalement Tokyo.
> En excursions excentrées, notre choix s’est porté sur 2 temples (on réduit, Matthieu me dit à juste titre qu’en Europe, on ne ferait pas la tournée de toutes les églises…) : le Temple Ryoan-ji pour son jardin sec (=de pierre), expression du bouddhisme zen et le Temple Kinkaku-ji, pavillon d’Or. Le premier temple vu nous a laissé un peu de marbre (ou de pierre devrait-on dire !), surtout Matthieu. Il débute par un jardin de l’étang (=jardin humide, qui accompagne toujours un jardin sec) avec de beaux nénuphars et une belle végétation pour arriver au point phare du lieu : le jardin sec (The Rock Garden). Très simple, un rectangle composé de gravillons et pierres plus grandes, il date de 1500 et a été pensé par un moine zen connu. Il semblerait que ces énigmes trouvent leur signification dans la contemplation silencieuse de ce jardin. En l’observant et en essayant de comprendre cet art zen, je l’ai trouvé en effet serein et reposant bien que nous ne saisissions pas toutes ses subtilités. Matthieu n’a pas du tout été séduit…(« ce jardinier est un escroc, un non-jardin puisque seulement minéral »). Notre seconde visite de la journée, le Kinkaku-ji, nous a impressionné car il est entièrement recouvert de feuilles d’or. Bien que le temps fût nuageux, les couleurs ressortaient bien et la petite promenade tout autour est agréable. Joli étang aux abords du Pavillon d’Or.
> Après le Pavillon d’Or vient …Ginkaku-ji, le Pavillon d’Argent ! suivi par le chemin de la Philosophie, 2,5 km de promenade. Très belle journée et activité. Le Pavillon d’Argent, qui ne reçut jamais son décor de métal faute de moyens (il vaut mieux le savoir avant, sinon, on risque d’être déçu) reste néanmoins un joli pavillon entouré de deux jolis jardins : le sec avec un dôme original puis l’humide, très beau avec ses mousses et son petit chemin. Puis la promenade de la Philosophie, un chemin au bord d’un canal bordé de cerisiers est un endroit très calme, aucun groupe de touristes. Nous étions contents de sortir un peu des zones touristiques et de voir Kyoto sous un nouveau jour.
> Le Château de Nijo ne ressemble pas aux autres châteaux vus au Japon, c’est pour cela que nous sommes allés le visiter. Il est surtout connu pour ses pièces au décor exceptionnel avec plus de 3000 peintures et son sol rigolo, dit “rossignol”, conçu pour trahir les intrus (le parquet émet un grincement qui ressemble à un cri d’oiseau). A nouveau, une belle visite.
> Temples autour de la gare : avant de rentrer à Sakai chez François, nous avons encore visité les temples Higashi-Hongaji et Nishi-Honganji, à la disposition et au style quasi identiques mais où des millions de fidèles viennent prier sur les tatamis. Intéressants et grands par la taille mais non prioritaires dans les visites à Kyoto selon nous. Lors de notre visite, il y avait des cérémonies spéciales pour fêter l’équinoxe de l’automne.
Niveau nourriture, nous avons continué à très bien manger. Beaucoup de sushis dans des sushi-trains qui s’appellent ici des Kaiten sushi. Nos préférés dans les nouveaux testés : des sushi-nigiri avec une longue patte de crabe décortiquée ou encore des makis au tartare de poissons ou salade de homard.
Nous avons eu la chance de manger dans un très bon restaurant italien tenu par un ami de François passionné par l’Italie. Au menu : charcuterie en anti-pasti, spaghetti bolognaise pour moi, lasagne pour Matthieu, puis du fromage offert et une symphonie de desserts. Avec un bon Chianti et une grappa en touche finale, quel plaisir de savourer de bons plats italiens (moi qui pourrais manger des pâtes italiennes tous les jours) et de passer une belle soirée avec François ! C’était amusant de manger les antipasti avec des baguettes !
Niveau ambiance, plus de touristes dans cette partie, surtout à Kyoto. Mais toujours un accueil chaleureux et une facilité de voyager qui séduit. A noter que les japonais sont moins attentionnés à Kyoto, certainement du fait de l’énorme masse de touristes qui afflue ici.
On est content, on a appris quelques mots en japonais. En plus de dire, « bonjour », « merci », « au-revoir », on sait compter jusqu’à 5, dire « à bientôt », « bonne nuit » et « oui » = hai dit bien fort, l’air convaincu !…bref que des mots utiles !
Tops :
> Les sushi-trains pas chers : pour moins de 10€ à deux, on mange plus d’une dizaine de sushi nigiri/maki de très bonne qualité.
> La ville de Nara : jolie visite sur 1 journée (Temple Todai-ji, Parc de Nara surtout)
> A Kyoto : prendre le temps de flâner dans les ruelles de Gion mais dans les moins touristiques. C’est à ce moment-là qu’on croise de vraies geishas. Dans les visites, ne pas rater : le Pavillon d’Or, le Pavillon d’Argent, la promenade de la philosophie et le Château de Nijo.
> A Osaka, le Musée d’ethnographie : pour les curieux et sensibles aux arts ethniques/tribaux.
Flops :
> L’ambiance touristique dans Kyoto : de nombreux touristes et des sites éloignés qui enlèvent du charme à la visite de la ville. Ne pas rester uniquement dans les grandes avenues touristiques, on se croirait à Disneyland avec toutes les boutiques de souvenirs et les fausses geishas. Au bout de quelques jours, on arrive cependant à s’en éloigner et découvrir des quartiers-villages au cœur de la ville.
> Pour Matthieu, les jardins de l’art zen : il n’a pas été réceptif à cet art…et cela nous a valu une longue discussion sur l’art universel !...Il a bien fait rire François dès qu’il abordait ce thème.
Avant de continuer nos récits sur le Japon, nous tenons à préciser que ce que nous écrivons est subjectif, il s’agit de nos perceptions qui peuvent certainement être contredites, voire fausses. Le Japon est un pays complexe et nous sommes loin, en quelques semaines passées ici, d’avoir percé tous ses mystères et codes. Il faut certainement des dizaines d’années et une grande humilité pour essayer de comprendre ce pays qui évolue également beaucoup.
Rentrés le 20 au soir à Sakai, nous avons retrouvé François et Quitterie, une de mes cousines qui a la chance de faire un stage de 4 mois auprès d’une styliste japonaise. Pour la journée du 21 septembre, fête de Matthieu, nous avions choisi une belle destination : Nara. Nara est la 1ère capitale du Japon et fut une des plus belles villes d’Asie, entourée de collines boisées, de temples et parcs. Une journée suffit pour en faire le tour, avec pas mal de kilomètres dans les jambes quand même pour rallier les sites. Matthieu estime à 12 km notre marche, pas mal par 30° ! A savoir que cet été est le plus chaud au Japon depuis 100 ans mais nous sommes plutôt habitués. On commence à avoir froid quand il ne fait « que » 25°…et le temps s’est un peu refroidi fin septembre au Japon.
Niveau visites, nous avons vu :
> Le Temple Todai-ji : 1er monument au Japon qui nous impressionne vraiment, surtout après ceux vus en Chine. Le site est composé d’un grand temple, de temples secondaires, de salles et de pagodes. Le temple principal avec ses petites « cornes » dorées est très beau et immense bien qu’il n’atteigne que les deux tiers de sa taille originale ! Il reste néanmoins le bâtiment de bois le plus grand au monde et abrite une énorme statue du Grand Bouddha Vairocana en bronze datant de 752. A voir.
> Le Parc de Nara, d’une taille de 525 ha abrite la majeure partie des temples et les daims, qui, comme à Miyajima, se promène en liberté. Cela nous a moins étonné comme nous l’avions déjà expérimenté dans une moindre mesure. Nous avons parcouru le joli chemin des lanternes (env. 3’000 en bronze ou pierre) pour arriver au Grand Sanctuaire de Kasuga. Il s’agit du site shintoïste le plus connu et photographié mais décidemment, nous n’accrochons que moyennement avec le style shinto : des temples avec tatamis ultrasimples pour lesquels il faut tout de même payer plus de 5€ l’entrée par personne. Nous trouvons qu’en voir un suffit et décidons de ne plus en visiter.
> Au hasard d’une rue, nous avons vu que l’entrée était gratuite pour les étrangers (sympa pour les japonais !) pour le jardin Yoshikien, méconnu, non cité dans les guides certainement comme il se trouve à côté du Jardin Isui-en. Un joli jardin.
> Puis balade dans les jolies ruelles du quartier de Naramachi qui abrite des maisons de marchands traditionnelles de plein pied.
Pour Osaka, nous n’avions programmé qu’une journée ce qui est assez peu. Il fallait donc faire des choix et suite aux conseils de mon père et de François, nous avons choisi le Parc de l’Expo’ 70 où se trouve le Musée national d’Ethnographie puis une promenade le soir entre Shinsaibashi et Namba, dans les rues animées. Notre curiosité à l’égard du Parc de l’Expo’70 était grande comme nous venions d’aller à l’Expo 2010 de Shanghai ! C’était un peu un « retour vers le passé » ! Le Japon a fait à cette période ce que la Chine a entrepris ces deux dernières années avec les JO et l’Expo (Tokyo ’64, Osaka ’70). Quelle avance ! Dans le Parc, il reste une jolie tour rigolote, la Sun tower haute de 70m. Il y a également de beaux jardins japonais proches du Musée national d’Ethnographie qu’avait tant aimé mon père. Il nous a beaucoup intéressé, nous y avons passé quasiment 3 heures muni de notre « playstation portable » qui nous donnait des indications. Musée ludique et interactif, nous avons aussi joué avec des instruments de musique ou écouté un livre en russe ! Matthieu a été fasciné par la partie Océanie avec ses superbes masques, j’ai souvent été attirée par tous les costumes et étoffes typiques et flamboyants. Quelle source d’inspiration si on s’intéresse à l’art ethnique ! Pour les courageux (et les intéressés), nous ajoutons une galerie de photos dense sur les pièces de ce musée. Encore de beaux spécimens ! Puis soirée avec Quitterie et François où nous avons dégusté des spécialités japonaises (tempura, aubergines farcies, salade de betterave, etc.).
Kyoto :
Nos attentes à l’égard de Kyoto étaient grandes comme la ville abrite, après Rome (ville préférée de Matthieu), le plus de sites classés au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Cependant, comme à Rome, les touristes sont très nombreux ce qui enlève du charme aux sites visités. Kyoto recèle de très nombreux temples, qui sont un peu éparpillés, un choix s’impose pour en visiter une sélection. La visite de la ville reste néanmoins très intéressante et agréable si l’on choisit d’y séjourner quelques jours (3-4 par ex.). Il ne faut pas hésiter à quitter les rues très touristiques pour plus apprécier Gion, le quartier traditionnel des geishas.
Niveau visites :
> Le quartier de Gion et les rues pavées de Sannenzaka : de jolies ruelles bien propres avec un peu trop de boutiques de souvenirs et de fausses geishas (il est possible de louer des costumes et des touristes asiatiques, bof comme ils n’ont ni le style ni les codes…). Le Parc de Maruyama est joli et mène à des temples. La visite du Temple Kiyomizu-dera, institution à Kyoto nous a un peu déçu : temple 3*, il est surtout intéressant pour les piliers en bois sur lesquels il repose. L’immense foule, pourtant un mercredi, nous a gâché la visite. Dans Gion, vers la rue Shinbashi, il y a des petites ruelles très mignonnes, comme dans notre imaginaire, autour d’un joli canal.
> Influencés par la météo (=pluie), nous avons passé une journée à visiter des sites couverts : le marché de nourriture Nishiki, très soigné, les arcades Teramachi avec de nombreux magasins et pas mal de km à pieds pour atteindre le Kyoto Handicraft Center. Nous pensions y trouver de beaux souvenirs et n’avons pas aimé l’endroit qui propose à la fois des magnets de nigiri crevette et des peintures anciennes très chères. Toujours pas un article acheté bien que l’envie soit là… ! On attend finalement Tokyo.
> En excursions excentrées, notre choix s’est porté sur 2 temples (on réduit, Matthieu me dit à juste titre qu’en Europe, on ne ferait pas la tournée de toutes les églises…) : le Temple Ryoan-ji pour son jardin sec (=de pierre), expression du bouddhisme zen et le Temple Kinkaku-ji, pavillon d’Or. Le premier temple vu nous a laissé un peu de marbre (ou de pierre devrait-on dire !), surtout Matthieu. Il débute par un jardin de l’étang (=jardin humide, qui accompagne toujours un jardin sec) avec de beaux nénuphars et une belle végétation pour arriver au point phare du lieu : le jardin sec (The Rock Garden). Très simple, un rectangle composé de gravillons et pierres plus grandes, il date de 1500 et a été pensé par un moine zen connu. Il semblerait que ces énigmes trouvent leur signification dans la contemplation silencieuse de ce jardin. En l’observant et en essayant de comprendre cet art zen, je l’ai trouvé en effet serein et reposant bien que nous ne saisissions pas toutes ses subtilités. Matthieu n’a pas du tout été séduit…(« ce jardinier est un escroc, un non-jardin puisque seulement minéral »). Notre seconde visite de la journée, le Kinkaku-ji, nous a impressionné car il est entièrement recouvert de feuilles d’or. Bien que le temps fût nuageux, les couleurs ressortaient bien et la petite promenade tout autour est agréable. Joli étang aux abords du Pavillon d’Or.
> Après le Pavillon d’Or vient …Ginkaku-ji, le Pavillon d’Argent ! suivi par le chemin de la Philosophie, 2,5 km de promenade. Très belle journée et activité. Le Pavillon d’Argent, qui ne reçut jamais son décor de métal faute de moyens (il vaut mieux le savoir avant, sinon, on risque d’être déçu) reste néanmoins un joli pavillon entouré de deux jolis jardins : le sec avec un dôme original puis l’humide, très beau avec ses mousses et son petit chemin. Puis la promenade de la Philosophie, un chemin au bord d’un canal bordé de cerisiers est un endroit très calme, aucun groupe de touristes. Nous étions contents de sortir un peu des zones touristiques et de voir Kyoto sous un nouveau jour.
> Le Château de Nijo ne ressemble pas aux autres châteaux vus au Japon, c’est pour cela que nous sommes allés le visiter. Il est surtout connu pour ses pièces au décor exceptionnel avec plus de 3000 peintures et son sol rigolo, dit “rossignol”, conçu pour trahir les intrus (le parquet émet un grincement qui ressemble à un cri d’oiseau). A nouveau, une belle visite.
> Temples autour de la gare : avant de rentrer à Sakai chez François, nous avons encore visité les temples Higashi-Hongaji et Nishi-Honganji, à la disposition et au style quasi identiques mais où des millions de fidèles viennent prier sur les tatamis. Intéressants et grands par la taille mais non prioritaires dans les visites à Kyoto selon nous. Lors de notre visite, il y avait des cérémonies spéciales pour fêter l’équinoxe de l’automne.
Niveau nourriture, nous avons continué à très bien manger. Beaucoup de sushis dans des sushi-trains qui s’appellent ici des Kaiten sushi. Nos préférés dans les nouveaux testés : des sushi-nigiri avec une longue patte de crabe décortiquée ou encore des makis au tartare de poissons ou salade de homard.
Nous avons eu la chance de manger dans un très bon restaurant italien tenu par un ami de François passionné par l’Italie. Au menu : charcuterie en anti-pasti, spaghetti bolognaise pour moi, lasagne pour Matthieu, puis du fromage offert et une symphonie de desserts. Avec un bon Chianti et une grappa en touche finale, quel plaisir de savourer de bons plats italiens (moi qui pourrais manger des pâtes italiennes tous les jours) et de passer une belle soirée avec François ! C’était amusant de manger les antipasti avec des baguettes !
Niveau ambiance, plus de touristes dans cette partie, surtout à Kyoto. Mais toujours un accueil chaleureux et une facilité de voyager qui séduit. A noter que les japonais sont moins attentionnés à Kyoto, certainement du fait de l’énorme masse de touristes qui afflue ici.
On est content, on a appris quelques mots en japonais. En plus de dire, « bonjour », « merci », « au-revoir », on sait compter jusqu’à 5, dire « à bientôt », « bonne nuit » et « oui » = hai dit bien fort, l’air convaincu !…bref que des mots utiles !
Tops :
> Les sushi-trains pas chers : pour moins de 10€ à deux, on mange plus d’une dizaine de sushi nigiri/maki de très bonne qualité.
> La ville de Nara : jolie visite sur 1 journée (Temple Todai-ji, Parc de Nara surtout)
> A Kyoto : prendre le temps de flâner dans les ruelles de Gion mais dans les moins touristiques. C’est à ce moment-là qu’on croise de vraies geishas. Dans les visites, ne pas rater : le Pavillon d’Or, le Pavillon d’Argent, la promenade de la philosophie et le Château de Nijo.
> A Osaka, le Musée d’ethnographie : pour les curieux et sensibles aux arts ethniques/tribaux.
Flops :
> L’ambiance touristique dans Kyoto : de nombreux touristes et des sites éloignés qui enlèvent du charme à la visite de la ville. Ne pas rester uniquement dans les grandes avenues touristiques, on se croirait à Disneyland avec toutes les boutiques de souvenirs et les fausses geishas. Au bout de quelques jours, on arrive cependant à s’en éloigner et découvrir des quartiers-villages au cœur de la ville.
> Pour Matthieu, les jardins de l’art zen : il n’a pas été réceptif à cet art…et cela nous a valu une longue discussion sur l’art universel !...Il a bien fait rire François dès qu’il abordait ce thème.