Oui, le Costa Rica dispose d’une faune et d’une flore exceptionnelles, c’est une destination idéale pour les amoureux de belles plantes/espèces.
Non, le Costa Rica n’est pas vraiment une destination propice aux backpackers, cette belle nature ayant un prix.
Lieu de vacances de prédilection des américains depuis un certain temps, le tourisme s’est adapté à cette clientèle : les prix sont majoritairement indiqués en dollar américain alors que le pays est doté d’une monnaie officielle, le colon (comme Christophe). On vous conseille de payer en dollar, cela évitera de longues discussions lorsque vous voulez payer en colones et que les costaricains choisissent le taux de change vs le dollar qu’ils vont vous appliquer (sur le marché, U$ 1 = 497 colones, sur place, le taux varie de 500 à 520) ! Ensuite, les transports publics sont peu développés et de plutôt mauvaise qualité car la location de voiture, principalement de 4x4, domine. Du point de vue de la nourriture, un plat typique et sinon, une nourriture à l’américaine (burger, etc.) moyenne et assez chère. Niveau logement en revanche, toutes les catégories de prix sont disponibles, il est donc possible de trouver un endroit correct et abordable. Rien à voir avec les superbes lodges des catalogues mais c’est un des seuls points positifs pour les voyageurs individuels soucieux de leur budget.
Les parcs naturels que nous avons visités étaient superbes, très divers et riches, nous sommes très contents de nos choix de visite. Toutefois, les entrées sont chères et il faut souvent prendre un guide qui vous trouvera l’oiseau vert dans l’arbre vert ! De nombreuses activités en extérieur sont proposées : rafting, tyroliennes, randonnées mais, à nouveau, à un prix élevé. Nous avons trouvé dans un guide une adresse de Station Biologique, un peu à l’écart des sentiers touristiques et sommes ravis d’avoir ajouté cet endroit : novices au milieu des chercheurs ou scientifiques, c’était un privilège de séjourner sur place et de partager leur quotidien. On nous a déconseillé de passer du temps à San José, la capitale, qui serait dangereuse et moche. Nous n’y sommes donc que passés et avons été étonnés par tous les barbelés qui entourent les maisons. On sent que la sécurité est un problème majeur.
On parle beaucoup d’argent dans cette introduction mais c’est que sur place, il faut être vigilant et faire des choix sinon l’addition finale s’envolerait. La question qui revient : « quel prix suis-je prêt à mettre pour voir des oiseaux ou des arbres ? ».
Nous y étions à la période de transition entre la saison sèche et la saison des pluies et avons eu quelques bonnes averses, majoritairement l’après-midi ce qui n’est pas trop gênant comme il vaut mieux faire les activités le matin.
Parcs nationaux visités :
> Parc national du Volcan Arenal : le volcan Arenal est le volcan par excellence, très beau avec sa forme parfaitement conique. Dommage, depuis plusieurs mois, alors qu’il était considéré comme l’un des volcans les plus actifs du monde (en éruption continue depuis 1968 semblerait-il avec lave, gaz et grondements), son activité a cessé depuis quelques mois. Nous n’aurons donc pas eu la chance de voir le spectacle de nuit féérique de la lave coulant le long du volcan. Le temps était assez couvert lors de notre passage, apercevoir le volcan en entier relevait du challenge. La promenade que nous y avons faite n’était pas très intéressante : le guide était plus un bon marcheur du village qu’un vrai guide, aucun animal croisé, une baignade de nuit dans une source chaude publique en bord de route. Pas notre meilleur tour mais le village, La Fortuna, qui vit très bien du tourisme du volcan, est assez agréable. Chemin le plus rapide pour accéder à Monteverde, nous avons réservé le transfert en jeep-boat-jeep qui était correct mais devrait être rebaptisé van-boat-van sur des routes souvent non pavées.
> Reserva Biologica Bosque Monteverde Nuboso : la Réserve de Monteverde, réserve naturelle privée créée par un scientifique en 1972, est célèbre pour sa forêt nébuleuse. On entend par forêt nébuleuse tropicale, une forêt située à une telle altitude qu’elle est souvent nimbée de nuages et/ou de brume. Pour ceux qui ont vu le film « Gorille dans la brume » (1988), il s’agit de cette ambiance-là. Il a été tourné dans une des principales forêts nébuleuses au monde qui se trouve au Rwanda, forêt unique en Afrique. Lors de notre visite matinale, il y avait une pluie fine et une certaine brume mais nous n’avons pas vu la profusion d’orchidées ou de mousses qui caractérisent ces forêts. Beaucoup de tonalités de vert et de fougères en revanche. Notre guide était très intéressant et indispensable pour voir autre chose que du vert ! Dès le début de la visite, nous avons vu LA star du parc, le Quetzal (emblème et monnaie du Guatemala), très bel oiseau vert. Puis nous avons aperçu d’autres oiseaux dont le trogon orangé. Nous n’avons pas croisé de serpent en revanche. Ne pas rater la Galerie du Colibri, située juste à côté de l’entrée, qui permet d’admirer plein de sortes de colibris qui viennent se nourrir d’eau sucrée. Quelle énergie pour de si petits oiseaux !
> Parc national de Manuel Antonio : parc populaire connu pour sa faune et ses belles plages de sable fin. La visite ici peut se faire sans guide, de toute façon, on voit les groupes s’arrêter quand il y a des animaux à observer. On y a vu des toucans, paresseux, iguanes, raton-laveur, crabes et singes capucins (tout à la fin, ce n’était pas évident de les voir).
> Jardin Botanique Wilson, Station Las Cruces à San Vito : découvert dans l’un de nos guides, nous avons eu envie de faire un écart dans notre budget et d’aller séjourner dans un bel endroit naturel pour deux nuits. Le trajet pour arriver à San Vito de Manuel Antonio n’a pas été aisé en bus publiques mais on l’a fait, même debout dans l’allée pour certains passages (prix égal qu’on soit assis dans le car ou debout dans l’allée…). Sur place, nous n’avons pas été déçus : une ambiance hors du temps dans ce jardin botanique qui nous a permis de nous reposer et d’observer beaucoup de faune et de flore sur un espace restreint. Encore des toucans pour Matthieu qui était aux anges, mais aussi des agoutis, singes, écureuils, papillons, etc. Une très belle faune aussi avec la 2nde collection au monde de palmiers (!), des bambous gigantesques et des arbres originaux dont le « walking palm » qui bouge d’1 mètre par an ! En résumé sur place : 2000 plantes et arbres du pays, 3000 d’autres pays, 400 espèces d’oiseaux. Les repas étaient pris en collectif avec les autres touristes, chercheurs ou scientifiques. Nous étions les seuls touristes et avons eu la chance de partager nos repas avec des étudiants ou chercheurs américains, japonais et bengalis. Il existe plusieurs stations de la sorte mais ce serait une des plus sympathiques. On a aimé ce concept original.
Niveau nourriture, il n’y aurait pas de style de cuisine particulier. Les deux plats que nous avons très souvent mangés et qui sont les spécialités locales sont : le gallo pinto, mélange d’haricots noirs, de riz blanc, coriandre et servi avec du plantain frit et de la viande ; l’assiette appelée « casado » (=marié), souvent dégustée le midi, repas principal de la journée au CR. On retrouve des haricots noirs et du riz blanc servis avec de la viande ou du poisson. A la fin, on ne pouvait plus trop voir les haricots noirs et le riz !
Tops :
> La beauté des parcs nationaux et leur diversité : Monteverde, Manuel Antonio, Volcan Arenal
> La faune et flore exotiques et variées selon les régions
> Le séjour à la Station Las Cruces, dans un jardin botanique, avec des chercheurs
> Les hébergements peu onéreux
Flops :
> L’américanisation du pays : adaptation du tourisme envers cette clientèle
> Les prix élevés des activités et parcs
> Les moyens de transport publics : peu nombreux et de qualité très moyenne