Après plusieurs trajets en bus et taxi, nous sommes finalement arrivés à Arequipa, 2nde ville du pays, souvent comparée à Sucre en Bolivie car également surnommée « la ville blanche ». Cela vient de ses briques en lave blanche, qui font plus grisées que vraiment blanches. La ville d’Arequipa a du charme mais nous sommes tout de suite frappés par son bruit : des centaines de petits taxis sillonnent bruyamment les rues et nous font en partie changer d’hôtel après la 1ère nuit. Tant mieux, nous montons en gamme et logeons dans une chambre au dernier étage avec une superbe vue sur le Misti, un des volcans de la région culminant à 5’820m. A Arequipa, nous voulions aller à la fête de la musique ou pas mal sortir mais la 1ère journée nous a été fatale (est-ce le resto indien ou marocain ?) et nous y sommes allés doucement avec l’objectif de nous reposer.
Le trajet Arequipa-Nazca est sans doute l’une des routes les plus extraordinaires (2’400m de dénivelé) oscillant entre pics enneigés, volcans, déserts et côte sauvage avec des vagues impressionnantes. Nazca est une ville sans aucun charme mais proche des si célèbres lignes de Nazca. Aucune envie de faire un tour de voltige et d’être malades dans des avions chers qui ne seraient pas aux normes selon le site des « conseils aux voyageurs », nous avons préféré assister à une lecture des lignes et sommes allés voir 3 motifs depuis un mirador. La 1ère lecture était très spéciale, dans le Centre Maria Reiche, plus une propagande dans un hangar qu’une lecture. Nous sommes donc allés le soir à celle du Planétarium, beaucoup plus complète et intéressante. Les géoglyphes sont le fruit de la civilisation Nazca, culture pré-incaïque du Sud du Pérou. Ils ont été réalisés entre 400 et 650. Longs de dizaines voire de centaines de mètres, ils prennent soit la forme d’animaux, soit de figures géométriques et sont conservés par le microclimat de pampa désertique. La mathématicienne allemande Maria Reiche leur a consacré sa vie et les a rendus célèbres. Selon elle, les lignes formeraient un immense calendrier astronomique. Elles pointeraient vers des étoiles ou constellations, notamment lors des solstices et équinoxes. Pour d’autres, elles seraient un lieu de rituels et de sacrifices. Le mystère reste entier, mais une chose serait sûre : elles auraient comme objectif la localisation de sources d’eau souterraines, information cruciale dans une région désertique.
Nouveau long trajet en bus (mais en classe VIP avec sièges en cuir, plateau repas, TV et wifi, car au Pérou, on a les moyens de le faire !), destination la capitale, Lima. On ne s’attendait à rien vu les descriptifs des guides ou sa réputation, mais la ville n’était pas si désagréable. Bien sûr, on n’a pas vu le soleil pendant 3j à cause de la garua, espèce de brouillard grisâtre opaque (conséquence : photos pas terribles). Mais le centre historique, avec la Plaza Mayor toute jaune et la relève de la garde du Palais présidentiel à midi, la Plaza San Martin ou les ruelles avoisinantes, étaient plutôt jolis. Nous résidions dans le quartier moderne de Miraflores réputé pour être sûr et disposant de nombreux services. Sa visite n’a rien de particulier, ce qui frappe, ce sont les falaises puis les fortes vagues qu’on peut y observer. La ville est étrange avec des quartiers très modernes (San Isidro, Miraflores) et des quartiers beaucoup plus pauvres. Nous voulions aller nous balader dans le quartier bobo-bohème de Lima, Barranco, mais la pluie nous en a dissuadés.
Nous quittons le Pérou en avion cette fois et nous dirigeons vers l’Equateur, que nous avons ajouté au programme. Petite (més)aventure au départ : notre chauffeur de taxi de Lima a roulé un peu vite et brûlé un feu à 5km de l’aéroport, nous nous sommes fait arrêter par la police et avons dû quitter le véhicule car notre chauffeur n’avait pas le permis pour conduire des passagers, c’était un faux taxi….Quand on vous dit que le Pérou, c’est l’aventure !...
Niveau nourriture, nous avons fait le plein de ceviches, poissons/fruits de mers crus marinés et de limonades. Il faut dire que nous étions dans la ville qui porte le nom de « citron vert » ! Un peu fous à Arequipa, nous avons mangé dans un mauvais/faux indien et dans un marocain qui nous a rendu malades (deux adresses pourtant citées dans les guides…). Quelques pizzas également mais toutes décevantes, il faut qu’on arrête d’en prendre…Comme d’habitude, mieux vaut manger local, c’est meilleur et beaucoup moins cher.
Tops :
> Les vues panoramiques sur le Misti de notre chambre
> Le centre d’Arequipa
> Les ceviches de poissons, les meilleurs d’Amérique latine
> Les trajets de bus en 1ère classe et la route Arequipa-Nazca
Flops :
> Les trajets en bus un peu longs du Chili jusqu’à Lima
> Bilan mitigé sur Nazca : ville, Maria Reiche Centre, motifs plus ou moins visibles