Au Panama, nous voulions voir trois endroits : l’île de Coiba près de Santa Catalina, ancien pénitencier devenu un haut-lieu pour la plongée car très préservé, Panama City et son célèbre canal et enfin l’archipel des San Blas, 400 iles autonomes gérées par les indiens Kunas. Au final, nous avons malheureusement supprimé les San Blas aux vues des mauvais échos sur l’accueil et l’infrastructure alors que les prix demandés sont exorbitants. Un lieu nous plaisait (le 1er sur tripadvisor) mais il fermait pour rénovation pour 1 mois et demi, dommage. Nous nous sommes toutefois renseignés sur leur molas, patchworks en tissu brodé fabriqués par les femmes Kunas.
Pour arriver au Panama du Costa Rica (via David, ville sans charme), nous avons pris plusieurs bus, surtout pour rallier Santa Catalina qui se trouve dans un endroit reculé. Sur place, surprise, cette petite ville commence à se développer mais reste très basique (cf la photo de l’unique station essence pour se rendre compte du style). Pas de banque, ni de supermarché ou de distributeur, une nouvelle ambiance assez drôle. On rencontre un surfeur français sympa, Christophe, avec qui nous partageons un taxi et un déjeuner. Car Santa Catalina est avant tout un spot de surfeurs ! La petite ville a accueilli l’année dernière une des étapes du championnat du monde (on se demande comment niveau infrastructure d’ailleurs). Elle s’étend sur deux plages à environ 25 min. de marche. Nous résidions dans le centre près de la plage de Santa Catalina pour être proches des clubs de plongée mais la zone vers l’autre plage, Playa Estero, est plus authentique et agréable. Dans ce cas, la voiture est recommandée car le soir les rues hors de la rue principale ne sont pas éclairées !
Niveau plongée, Matthieu est allé une journée sur l’Ile de Coiba : à 1h30 de bateau, mer non agitée, visibilité moyenne (10-15m). Espèces rencontrées : requins pointe blanche, tortues, raies (stingray, mobula, eagle et manta), crabes, langouste, gros bancs de carangues, frog fish et de nombreux poissons tropicaux dont certains endémiques. Sur l’île, très belle plage de sable dans un environnement fourmillant d’oiseaux et d’animaux. Les plus de la plongée : diversité, taille et quantité d’espèces. Les moins : visibilité et coraux peu intéressants. Petit bémol, notre appareil photo a pris l’eau malgré le caisson et s’est éteint à jamais. La plongée nous aura coûté cher cette année entre l’alliance et l’appareil photo…
Niveau activité, power yoga et massage pour moi. Etrangement, le power yoga m’a plu, c’était long (1h40) et plus physique que je ne le pensais. Le massage en extérieur était agréable, à part les quelques piqûres de nonos ou moustiques, on est en pleine nature ! Dans la chambre, on avait le droit chaque soir à la venue d’un crabe rouge et noir, c’était exotique. Ambiance nocturne quasi inexistante comme on était hors saison, seuls quelques endroits tenus par des étrangers étaient ouverts. On a donc mangé italien fréquemment, c’était très bon.
Après plusieurs bus, nous avons atteints Panama City, la capitale, où nous sommes restés 1 semaine et d’où nous avons rayonné pour visiter la ville et les alentours. Nous résidions dans le quartier El Cangrejo, un des plus sûrs semblerait-il pour les étrangers. Moins charmant que la vieille ville (qui serait dangereuse le soir), il disposait de tous les services dont nous avions besoin, c’était un endroit pratique pour se loger. La ville serait un mélange entre Miami et La Havane. On retrouve en effet des gros immeubles, beaucoup encore en construction, le long de la mer (= Miami) et en même temps, des maisons coloniales colorées, parfois uniquement les façades (= La Havane).
Niveau visites :
> Le quartier El Cangrejo et le Financial District : quartier moderne, riche en immeubles en construction constante et en casino. On y sent l’envie de modernité et l’influence américaine (nombre de fast-foods impressionnant, malls, banques, etc).
> Le centre colonial Casco Viejo, classé au Patrimoine de l’Unesco depuis 1980. Ses lieux phares sont la Cathédrale, bicolore et ornée de pierres transparentes à son sommet, certainement pour refléter la lumière, le Théatre national, la Place Bolivar, le Palais Présidentiel (non ouvert au public, on ne peut même pas marché devant), la Place de France qui abrite l’ambassade de France dans une jolie maison bleue et le Musée du Canal qui retrace l’histoire du pays et la construction du canal. Le musée est intéressant mais pourrait être bilingue surtout vu l’importance des Etats-Unis dans la construction du Canal et l’économie du pays. Le Panama n’a récupéré la gestion du Canal qu’en 1999 !
> La Boutique Flory Saltzman Molas, spécialiste des molas, pour avoir au moins des explications et se rapporter quelques souvenirs. On y a passé près de 2h à choisir les motifs qui nous plaisaient le plus ! Les femmes Kunas portent ces fameuses molas sur la poitrine et dans le dos. Le design est toujours original et permet d’exprimer le talent des femmes Kunas et leur statut.
> Les Ecluses Miraflores : L’histoire du Canal de Panama remonte au 16ème siècle lorsque Vasco Núñez de Balboa (qui donna son nom à la monnaie locale, le balboa) a découvert la proximité entre le Pacifique et l’Atlantique via ce passage. La 1ère vraie tentative de construction du Canal est due à un français en 1880, Ferdinand de Lesseps. Le rôle joué par les ingénieurs français était alors capital. Cependant, des épidémies ont ravagé les ouvriers et des faits de corruption ont entaché la présence française. Les américains ont repris les travaux qu’ils ont menés à terme. Des écluses de Miraflores, on a pu observer le passage de plusieurs gros cargos/porte-containers. Le spectacle est en partie assuré par la présence des « mulas », petites locomotives qui tirent de chaque côté les navires dans les écluses et les stabilisent ainsi. Lors du passage des écluses, le capitaine du bateau doit céder sa place au capitaine des écluses, le passage étant étroit et spécifique. On a moins aimé le musée sur place sur le Canal, plus basique et uniquement sur le fonctionnement du canal. Le film de 10 min. n’a pas trop d’intérêt mais ce serait un peu bête de ne payer que l’entrée pour la terrasse du bas.
> Les ruines de Panama la Vieja : déception pour ce site en bord de route. En effet, la vue est belle sur la ville mais les ruines ne sont pas si bien préservées, la ville ayant été saccagée en 1671 par des pirates.
> Le Parque Metropolitano : situé quasiment en pleine ville, ce parc de 265 ha abrite 200 espèces d’oiseaux et 40 mammifères. On peut marcher sur 4 à 5 sentiers au milieu d’une faune exotique (jungle) et avoir de beaux points de vue sur la ville.
> La communauté indienne des Emberas proche de Gamboa : on aurait aimé aller à leur rencontre mais le prix (120$/pers) et le risque d’une ambiance trop touristique nous en ont dissuadés.
Niveau nourriture, ce n’est pas toujours un succès. Peu variée et peu de fruits frais bien qu’ils en aient beaucoup. On nous a surtout vu chez Mc Donalds, Wendys, Subway & co. Une exception, un espèce de diner américain, Manolo, près du Casino Veneto : on y a mangé de bonnes pâtes à la bolognaise et raviolis. On était aussi au restaurant italien Pomodoro réputé mais qu’on n’a pas trop aimé. Manolo présente un meilleur rapport qualité-prix. Finalement, un mélange entre fastfoods et cuisine italienne. On vous rassure, on entre toujours dans nos habits !
Ce qui nous a surpris à Panama City :
> Le grand nombre de fastfoods, on peut tous les trouver et en très grand nombre.
> La lassitude et les mines antipathiques des personnes que ce soit à l’hôtel (femme de chambre), dans les fastfoods (25min. d’attente au McDo, incroyable) ou dans d’autres commerces. Pas une ambiance très rigolote.
> Le fait de mélanger les dollars américains au balboa, monnaie officielle. Le balboa n’existe qu’en pièce et est à parité avec le dollar. Pour les billets, ils utilisent les billets américains, cela nous a paru très étrange mais certains économistes recommanderaient ce système pour d’autres pays en Amérique Centrale afin de garantir plus de stabilité.
> Les prostituées qui se mettent au milieu de la route pour attendre le client, qui s’arrête à bord de son gros 4x4 aux vitres fumées !
> Le mélange « touristes-prostituées » au diner américain Manolo.
> Le grand nombre de mendiants, principalement des enfants, qui font le tour des fastfoods pour demander de la nourriture ou de l’argent pendant votre repas pour vous mettre bien à l’aise.
> Le nombre de feux d’artifices qui ont eu lieu lors de notre semaine panaméenne, tous les 2 jours.
> L’état des bus publics qui crachent de la grosse fumée noire. Leur utilisation est déconseillée par le site des conseils aux voyageurs fr. Ils sont colorées et originaux mais mieux vaut les observer de l’extérieur.
Tops :
> La plongée au Parc National de Coiba
> La visite du centre colonial de Panama City, Casco Viejo
> Le Musée du Canal de Panama à Casco Viejo, bien qu’il ne soit quasi qu’en espagnol
> Les Ecluses de Miraflores, bon aperçu du Canal et de sa traversée
Flops :
> Les prix demandés pour aller à la rencontre des indiens Kunas ou Emberas
> Les ruines de Panama Viejo, on n’a pas trop accroché
> Le contact avec les locaux à Panama City, pas très sympathiques
> Le manque de diversité dans la nourriture et trop de fastfoods